jueves, 31 de mayo de 2012

ACTIVIDAD DE FOMENTO A LA LECTURA. 1º BACHILLERATO. FRANCÉS


LA LITTÉRATURE FRANÇAISE AU XVIIe SIÈCLE
-        Sélection de textes –
Pour la France, le XVIIe siècle en tant qu’unité historique peut être défini par deux dates : 1598 et l’édit de Nantes d’Henri IV qui met fin aux guerres de religions du XVIe siècle, et 1715, date de la mort de Louis XIV qui a imposé au cours de son très long règne la monarchie absolue au royaume qu’il a agrandi par de nombreuses conquêtes. Entre ces deux dates le pouvoir royal s’affermit par l’œuvre de Louis XIII secondé par Richelieu et durant la régence d’Anne d’Autriche grâce à Mazarin.
     Ce pouvoir royal intervient dans le monde des arts par le soutien qu’il apporte aux artistes instituant ainsi ce qu’on a appelé le « classicisme français » et par la création de l’Académie française qui établit une norme pour le vocabulaire, la syntaxe ou la poétique comme le montre en 1637 la querelle du Cid. Ce souci de la codification du langage anime aussi les salons et les cercles littéraires : c’est par exemple la Grammaire de Port-Royal, élaborée par les Solitaires de Port-Royal-des-Champs, qui fixe pour la première fois les règles grammaticales et sert de base, jusqu’à nos jours, à la grammaire française. Si le XVIe siècle s’était occupé d’enrichir la langue française pour la rendre rivale des autres langues anciennes et si les auteurs accueillaient volontiers toute invention, le XVIIe siècle se charge de l’épurer et d’établir des règles comme avec Vaugelas, et c’est à la fin du XVIIe siècle qu’apparaissent les premiers dictionnaires de la langue française avec Richelet (en 1680), Furetière (posthume, en 1690) et un peu plus tard l’Académie française (1698).
              En même temps, l’idéal social évolue avec le type de l’honnête homme, cultivé, sociable et ouvert, et le monde des idées poursuit son évolution avec le cartésianisme qui modifie les démarches intellectuelles en donnant une place primordiale à la Raison (Cogito ergo sum) et qui influera sur l’idéal classique par son souci d’ordre et de discipline. La philosophie de René Descartes (1596-1650), en érigeant le doute comme principe de son système métaphysique, débouchera à la fin du siècle sur les prémices des Lumières avec les remises en cause d’esprits novateurs comme Bayle ou Fontenelle en même temps que s’affirmeront, en Europe, les démarches scientifiques avec Kepler, Harvey, Blaise Pascal ou Newton. Le libertinage intellectuel, bien que sévèrement combattu par l’Église, pèse aussi peu à peu sur les esprits dans le sillage de Pierre Gassendi (1592-1655), matérialiste sensualiste qui ouvre des brèches encore timides à l’athéisme.
En effet les considérations et les pratiques religieuses marquent aussi fortement le siècle avec la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV en 1685, qui met fin à la tolérance vis-à-vis des protestants, et le poids des Jésuites et des Jansénistes. En effet les Jésuites, en plus de leur influence politique, critiquée par les tenants du gallicanisme, contribuent à la formation de la pensée du siècle et à l’élaboration du style classique. Les écoles jésuites apportent deux éléments essentiels dans la formation du classicisme : le goût humaniste pour les Anciens reconnus comme modèle de beauté et de sagesse, et la psychologie, qui vise à connaître l’homme, à discuter sur lui, mesurer la puissance de ses passions et de sa volonté. Le jansénisme exerce quant à lui une influence plutôt indirecte et morale avec leur idéal austère lié à une théologie de la prédestination. Tous ces éléments vont peser dans le domaine esthétique et dans l’importance relative des deux courants qui dominent le siècle : d’abord le mouvement baroque, plus long et paneuropéen, puis le classicisme, plus spécifiquement français et moins long, lié au « siècle de Louis XIV ». Si le baroque est une esthétique de l’incertain, du flou et de la surabondance, le classicisme est fait de retenue, d’ordre et d’ambition morale : c’est ce courant qui s’imposera en France dans la deuxième moitié du siècle avec l’intervention du monarque absolu et centralisateur qui encouragera la fondation de nombreuses Académies pour veiller aux principes et aux usages admis de la pensée et des arts (l’Académie française en 1635, l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1665, l’Académie des sciences en 1666). La Cour et le roi, à Versailles, sont bien, à la fin du XVIIe siècle, en France, les maîtres du bon goût même si la « ville » et sa bourgeoisie commencent à jouer un rôle dans le domaine des arts et de la littérature avec une diffusion plus large des œuvres et un développement de la lecture.

La variété de la littérature française du XVIIe siècle.

 C’est un mouvement qui dominera l’Europe du XVIIe siècle. Peu agressif en France, il se développe sous l’influence avant tout de l’Italie et représente souvent la tendance principale des années 1598 - 1630. Le baroque est né en réaction contre l’austérité protestante. Il est attaché à une conception d’un monde instable, d’un monde en transformation incessante. Ce courant est avide de liberté et ouvert à la complexité de la vie. En littérature il comporte une multitude de tendances contradictoires mais peut se concentrer autour de quelques principes communs : goût de la sensualité, des extrêmes, de l’ornementation, du langage à effets. Les genres privilégiés du baroque sont la poésie avec Théophile de Viau, Pierre de Marbeuf ou Saint-Amant, et le théâtre, influencé par les auteurs espagnols (par exemple l’Illusion comique de Pierre Corneille).
LE COURANT PRÉCIEUX

La préciosité est un mouvement européen des lettres qui atteint son apogée en France dans les années 1650-1660. C’est un courant esthétique d’affirmation aristocratique marqué par un désir de se distinguer du commun. Cette volonté d’élégance et de raffinement se manifeste dans le domaine du comportement, des manières, du goût aussi bien que dans celui du langage. Ce courant est également associé à une revendication féministe soucieuse de faire reconnaître la femme dans le monde des intellectuels et des artistes mais aussi dans une fonction sociale nouvelle.
La société précieuse s’épanouit dans les salons dont les plus célèbres sont ceux de la marquise de Rambouillet et de Madeleine de Scudéry. D’abord aristocratiques, après l’échec de la Fronde (histoire), ces salons s’ouvrent peu à peu à des écrivains bourgeois. La volonté d’élégance dans la conversation, la recherche de pureté du vocabulaire en proscrivant les jargons, les archaïsmes, le langage populaire et l’invention de termes nouveaux ou de périphrase remplaçant des noms d’objets réputés bas ou seulement trop ordinaires, conduisent à des abus dont se moquera Molière dans Les Précieuses ridicules.
  La littérature est un des sujets privilégiés de ces salons et les auteurs transposent dans leurs romans-fleuves ce monde raffiné qui revendique aussi une place centrale pour l’amour idéalisé.
Avec précaution, on peut repérer une évolution du genre romanesque lié à cette esthétique particulière avec d’abord, au début du siècle, le roman pastoral et sentimental d’Honoré d'Urfé, L'Astrée, en 1607, puis les romans héroïques dont les traits communs sont la peinture des mœurs aristocratiques, les nombreuses aventures et l’étude des personnages en particulier dans la relation amoureuse. Les principaux auteurs sont Marin Le Roy de Gomberville (1600 ?-1674) avec Carithée (1621) ou Polexandre (5 volumes, 1632-1637), et Gautier de Costes de La Calprenède (1614-1663), avec Cassandre (1642-1645) en 10 volumes, Cléopâtre, la belle Égyptienne (1646-1658), 12 volumes, ou Faramond ou l’Histoire de France dédiée au Roy (1661-1670, 7 volumes - inachevé).
On placerait à part, sous l’étiquette étroite de romans précieux à cause de la place faite aux femmes et à l’étude de l’amour, les romans de Madeleine et Georges de Scudéry, en particulier les volumes dus à Madeleine de Scudéry. On citera Ibrahim ou l’Illustre Bassa (1641-1642) et surtout Artamène ou le Grand Cyrus (1649-1653), 10 volumes, et plus encore La Clélie avec sa célèbre carte de Tendre (dix volumes entre 1654 et 1660 dont les premiers ont été signés par Georges de Scudéry).
Les excès du roman « héroïque et précieux » lui attireront des condamnations comme celle de Lenoble qui rejette « les longs Romans pleins de paroles et d’aventures fabuleuses, et vides des choses qui doivent rester dans l’esprit du Lecteur et y faire fruit » ([1]). Par réaction s’élaboreront le roman psychologique dit « classique » comme La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette mais aussi des formes parodiques et comiques comme les romans de Scarron et de Francion.
LE LIBERTINAGE
 Ce courant idéologique part de la philosophie matérialiste de Gassendi. Les libertins (libres penseurs) se détachent de la religion officielle, le christianisme, raillent les pratiques religieuses, manifestent leur indépendance de pensée et tendent à donner à l’existence humaine un sens uniquement terrestre. Ce courant assure ainsi la transition entre l’humanisme de la Renaissance et la philosophie du siècle suivant, celui des Lumières. Cyrano de Bergerac, disciple de Pierre Gassendi, est le représentant le plus éminent de la pensée libertine. Le personnage éponyme de la pièce de Molière, Dom Juan, est emblématique de cette attitude.

LE REGISTRE COMIQUE ET SATIRIQUE

 Le registre satirique et familier qui caractérise certaines œuvres narratives du XVIIe siècle est l’héritier d’un certain esprit « gaulois » présent dans les nouvelles (ou les « histoires ») du siècle précédent (comme celles de L'Heptaméron de Marguerite de Navarre) qui cherchent à s’ancrer dans le réel pour créer à la fois le rire et la mise en cause. Influencé par le roman picaresque espagnol, ce courant non aristocratique est aussi produit par la réaction contre les excès idéalistes et sentimentaux des romans héroïco-précieux dont se moquent les auteurs satiriques avec des sortes de parodies comiques.

C’est essentiellement dans le genre encore flou du roman que ce courant réaliste et plutôt burlesque sera productif en privilégiant un récit enjoué, parfois embrouillé cependant, avec des personnages communs placés dans des situations souvent plaisantes et quotidiennes. Ils relèvent parfois du peuple ou de la bourgeoisie mais les histoires comiques françaises se distinguent des romans picaresques par des rôles moins populaires. Les héros de Histoire comique de Francion et du Page Disgracié sont des gentilshommes. Le personnage principal du Roman comique est certes né théoriquement dans le peuple mais tout laisse à penser que ses véritables origines pourraient être nobles. Il en a du moins les caractéristiques morales.
Les œuvres les plus notables sont Histoire comique de Francion de Charles Sorel, publié en 1626, Le Roman comique de Paul Scarron, publié en 1651-1657, et Le Roman bourgeois d’Antoine Furetière, publié en 1666, les romans de Cyrano de Bergerac occupant une place à part avec leur mélange d’imagination, de réflexion mais aussi de drôlerie.
Jean de Lannel ouvre la voie avec son Romant satirique (1624), où il essaie de présenter le tableau des désordres et de la corruption qui règnent en France au commencement du règne de Louis XIII.
Le roman de Charles Sorel (1600-1674) Histoire comique de Francion (1623) constitue l’une des œuvres majeures du genre. L’immortalité de l’âme est raillée dans le roman, la hiérarchie sociale, le culte de l’argent et de la puissance sont dénoncés dans un langage savoureux, riche en tournures populaires, en termes colorés, en proverbes.
Le Roman comique (1651-1657) de Paul Scarron (1610-1660) reprend des caractéristiques du travail de Sorel tout en le polissant un peu pour le rendre plus acceptable dans une époque moins libre que celle de l’apparition du Francion. À travers le récit d’une troupe de comédiens sous Louis XIII l’auteur peint avec un réalisme saisissant et beaucoup d’humour les mœurs provinciales.
En 1666, Furetière peint en action les mœurs de la bourgeoisie du temps dans le Roman bourgeois.
LE COURANT CLASSIQUE

Le classicisme, une des époques culturelles les plus brillantes de l’histoire de la France, est une expression idéologique et esthétique de la monarchie absolue. Il se développe pendant toute la première partie du siècle et atteint son apogée vers les années soixante. Le classicisme est en liaison étroite avec les courants philosophiques de l’époque, en premier lieu celui du rationalisme de Descartes dont il subit l’influence.

ESTHÉTIQUE CLASSIQUE


Elle s’est élaborée au cours des années 1630-1660. L’esthétique classique est fondée sur trois principes essentiels : rationalisme, imitation de la nature, imitation de l’Antiquité. Plus tard, en 1674, dans son Art poétique Nicolas Boileau fait une synthèse de tout ce qui constitue le style classique.
    Le classicisme établit la suprématie de la raison qui s’exerce par des règles. Peindre le beau et le vrai demeure la grande préoccupation des écrivains. Mais comme les créateurs s’adressent à un public précis, la Cour, l’idéal est d’inspirer le respect du régime royal, le beau est ce qui est conforme à la morale chrétienne. Pour eux, peindre le vrai c’est peindre la nature humaine, peindre l’homme. La peinture des passions humaines, leur analyse, confèrent un caractère psychologique à la littérature classique. Le classicisme répugne à introduire le laid, le bizarre, le fantastique et réduit par là son domaine d’observation. Le beau seul devait être imitable.
                                                                                             Pour leur imitation les écrivains ont besoin de modèles et de maîtres. Pour eux ce sont les Anciens. Et là, tous les grands classiques sont solidaires, tous affirment la nécessité de s’inspirer de leur exemple, de suivre leurs préceptes et même de puiser des sujets et des images dans leurs œuvres, dans l’histoire antique. Mais comme tout chez les Anciens n’était pas imitable, les écrivains adaptent les sujets empruntés au goût de l’époque, aux exigences théoriques du classicisme.

LE THÉÂTRE CLASSIQUE
Au XVIIe siècle les doctes de l’âge classique comme Boileau dans son Art poétique ont cherché à renforcer la codification formelle entre tragédie et comédie en se référant à Aristote. L’esthétique classique, originalité française qui contrebat le foisonnement baroque, définira des règles qui feront d’ailleurs débat comme en témoignent la « querelle du Cid » avec les remontrances de l’Académie française et les préfaces des dramaturges comme celle de Bajazet de Jean Racine qui justifiera le remplacement de l’éloignement temporel par l’éloignement géographique. « La grande règle » étant de « plaire » aux esprits éclairés, l’art classique va recommander des conventions qui doivent conduire à la réussite et à la grandeur de l’œuvre de théâtre, celui-ci étant considéré alors comme un art littéraire majeur.
Pour l’âge classique l’art a une fonction morale : le théâtre doit donc respecter la règle de bienséance en exclusion de tout ce qui irait contre la morale, la violence « obscène » ne doit par exemple pas être montrée sur scène, et les comportements déviants doivent être châtiés comme Don Juan à la fin de la pièce de Molière ou Phèdre dans l’œuvre de Racine. L’art doit « purger les passions (la catharsis aristotélicienne) avec la tragédie et corriger les mœurs en riant avec la comédie ». Cette bienséance et cette volonté morale s’accompagnent de la bienséance langagière, même si la comédie est plus libre dans ce domaine. La volonté d’exemplarité impose aussi un souci du naturel et du vraisemblable, parfois en conflit avec le vrai. Les auteurs doivent ainsi défendre la cohérence des personnages et rechercher l’universalité en se plaçant dans la continuité des Anciens dont la survie littéraire démontre qu’ils avaient su parler de l’homme avec justesse, ce qui demeure le but d’un théâtre moraliste et non de « pur divertissement ».
L’esprit classique a aussi le goût de l’équilibre, de la mesure, de l’ordre, de la raison, et un souci d’efficacité d’où découle le principe d’unité que résume Boileau dans deux vers célèbres de son Art poétique : « Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli // Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli ». On définit donc la règle des trois unités :
« L’unité d’action » évite la dispersion et l’anecdotique en renforçant la cohérence. « L’unité de temps » resserre l’action et la rapproche du temps de la représentation. « L’unité de lieu » cherche à faire correspondre le lieu de l’action et le lieu scénique : il s’agira donc d’un lieu accessible à tous les personnages (entrée, antichambre, salle du trône…)
Une quatrième unité est également mise en avant : « l’unité de ton » liée à la séparation des genres (tragédie et comédie) avec des sujets propres, des types de personnages spécifiques, des niveaux de langue et de ton dans un objectif différent : divertir et donner une leçon avec la comédie, et purger les passions (catharsis) par l’émotion (terreur et pitié) avec la tragédie.
LES DRAMATURGUES « CLASSIQUES »

La tragédie

    Corneille prête un grand intérêt aux affaires d’État : le salut de Rome (Horace), le sort de la ville de Séville, menacée par les Maures (le Cid). Le Cid (1637) fait date dans l’histoire du théâtre. C’est la première véritable œuvre classique. L’action des pièces de Corneille, pour la plupart historiques, est complexe et parfois chargée d’événements. L’auteur ne se lasse pas de peindre des individualités fortes et volontaires telles Rodrigue, Chimène, Horace, Auguste, Polyeucte pour qui l’appel de l’honneur est irrésistible. En choisissant ces exemples d’énergie humaine, Corneille donne des modèles de conduite dont la politique de la monarchie absolue avait besoin.
 Racine quant à lui appartient à la génération suivante, plus strictement « classique » et peint la passion comme une force fatale qui détruit celui qui en est possédé. Réalisant l’idéal de la tragédie classique, il présente une action simple, claire, dont les péripéties naissent de la passion même des personnages. Les tragédies profanes (c’est-à-dire Esther et Athalie exclues) présentent un couple de jeunes gens innocents, à la fois unis et séparés par un amour impossible parce que la femme est dominée par le roi (Andromaque, Britannicus, Bajazet, Mithridate) ou parce qu’elle appartient à un clan rival (Aricie dans Phèdre). Cette rivalité se double souvent d’une rivalité politique, sur laquelle Racine n’insiste guère.      

Les comédies de Molière
     Le génie de Molière (1622-1673) est inséparable de l’histoire du théâtre classique français. Ses comédies de mœurs et de caractère représentent une véritable galerie de la société du XVIIe siècle. Son premier souci est de «plaire». Pour lui plaire voulait dire rire. Et le rire est son arme. Son comique est toujours significatif. Molière cherche le réel des situations et excelle dans la peinture de la nature humaine. 

LE ROMAN PSYCHOLOGIQUE

Madame de La Fayette, avec La Princesses de Clèves inaugure avec la maîtrise de la forme et le souci de la peinture des sentiments dans un contexte réel, un genre appelé à une spectaculaire postérité.

LA POÉSIE

François Malherbe codifie au début du siècle les règles de la versification et est salué par Boileau qui brille dans la poésie d’idées avec son Art poétique ou ses Satires.

LES « MORALISTES »

On nomme ainsi les auteurs qui dans des genres divers ont exploré le comportement des hommes avec des approches souvent pessimistes comme Blaise Pascal, Bossuet, François de La Rochefoucauld, et les mémorialistes comme le cardinal de Retz et Saint-Simon ; ce dernier, né à la fin du XVIIe siècle, a écrit ses « mémoires » au cours de la première moitié du XVIIIe siècle et est classé par certains pour un écrivain classique du XVIIe siècle alors que son style, en réalité très novateur, a inspiré par la suite de grands écrivains (François-René de Chateaubriand, Marcel Proust). Ces « analyses de l’âme » se retrouvent avec Madame de Sévigné et ses fameuses Lettres ou avec La Bruyère et ses Caractères.
Une oeuvre singulière : Les fables de Lafontaine
        À travers un genre mineur et non codifié, La Fontaine (1621-1695) s’inspire, comme les autres classiques, dans ses fables, des Anciens mais aussi du folklore français et du folklore étranger. Il imite ses maîtres avec une grande liberté. Tout comme les personnages de Molière, ses personnages représentent toutes les couches sociales. En moraliste La Fontaine dépeint toute la société française de la seconde moitié du siècle. La recherche du bonheur, l’homme et le pouvoir sont les deux thèmes chers à La Fontaine qu’on retrouve dans ses «Fables» (1668-1696). La fable qui était avant La Fontaine, un genre bref où l’anecdote se hâtait vers la morale, devient chez lui une ample comédie où tout est mis à sa place : le décor, les personnages, le dialogue.

LA FIN DU XVIIe SIÈCLE

À la fin du siècle, la littérature perd de son éclat. La querelle des Anciens et des Modernes s’engage. Ce sont des discussions à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle qui portent sur la notion du progrès dans le domaine artistique. Les Anciens dont La Fontaine, Nicolas Boileau, La Bruyère, prétendent que tout est découvert, tout est inventé, donc il n’y a pas de progrès dans l’art. Les Modernes de leur côté et surtout Charles Perrault (1628-1703), l’auteur des Contes de la mère l’Oye (1697), affirment qu’il reste beaucoup à trouver et à améliorer.
Par ailleurs avec prudence mais fermeté, une littérature d’idées novatrice apparaît avec Bernard de Fontenelle et Pierre Bayle qui préfigurent les philosophes du siècle des Lumières et leurs remises en cause intellectuelles


ACTIVIDAD REALIZADA POR LA PROFESORA DE FRANCÉS RAQUEL LÓPEZ MARTÍN CON LOS ALUMNOS DE BACHILLERATO

viernes, 25 de mayo de 2012

RECOMENDACIONES DE CONCEPCIÓN MURILLO PAREDES (NUESTRA BIBLIOTECARIA) DE LECTURAS PARA EL PROGRAMA DE RADIO EL RECREO Nº 24 DEL 24 DE MAYO DEL 2012


RECOMENDACIONES POR PARTE DE NUESTRA BIBLIOTECARIA PARA EL PROGRAMA DE RADIO EL RECREO Nº 24 DEL 24 DE MAYO DEL 2012


Décifit, la  prima de riesgo, recortes, el Ibex, Luis de Guindos, la crisis….son términos que estamos hartos de escuchar por todos lados, en la radio, en la tele, en los periódicos. Y es nuestra obligación estar informados, claro que sí,   pero también tenemos derecho a un remanso de paz. No creéis? Y que mejor opción que disfrutar del placer de la lectura para evadirnos de tantas preocupaciones. Estamos viviendo unos tiempos difíciles,  muy duros, y nosotros desde aquí queremos poner nuestro granito de arena para intentar contrarrestarlo en la medida de nuestras posibilidades. Por ello esta semana os voy a hacer  la recomendación de una selección de libros, que por lo menos conseguirán que se perfile en vuestra cara una sonrisa.
Voy a comenzar por un libro, que a pesar de no ser de actualidad, fue escrito en 1962, os puedo asegurar que pasaréis un rato de lo  más  divertido con él. Se titula LA TESIS DE NANCY, de Ramón J. Sender. La tesis de Nancy es una crítica mirada de España que el autor  hace a través de los ojos de una sorprendida estudiante norteamericana. Refleja a la vez la tradición y la modernidad de este país que se abría tímidamente al mundo desarrollado pero que guardaba todavía, en algunos momentos como un tesoro, pero en otras como un lastre, el profundo poso de siglos de costumbrismo difícil de asumir, interpretar y comprender, no sólo para el viajero entusiasta como Nancy, sino para muchos españoles a los que los avatares de su vida y de su nación habían llevado como  a un exilio forzado o voluntario.
 Yo lo leí con unos 15 años y nunca, en mi hasta entonces corta vida, se me había ocurrido pensar que las diferencias culturales entre una joven americana y una española podían ser tan abismales y propiciar unos malentendidos tan divertidos. Nancy representa  en realidad a una  estudiante de Erasmus de nuestra época. Así que ya sabéis, diversión asegurada.

El segundo libro que me gustaría que conocierais lleva por nombre:  NUEVO DIARIO DEL JOVEN MANIÁTICO. Pete, el protagonista, se encuentra en una edad difícil: la adolescencia. Os suena ¿verdad? En su diario nos descubre cómo supo que era un hipocondríaco, sus problemas con el acné y el tabaco, su obsesión por el sexo y muchas otras cuestiones relacionadas con el amor, la amistad y la salud. Este libro es una divertida guía de la salud, destinada a unos siempre desconcertados adolescentes.



Y por último, pero por ello no menos gracioso, os aconsejo que paséis un ratito en el sofá de casa hojeando el libro: MONÓLOGOS DEL REY DE LAS COSAS PEQUEÑAS, de Luis Piedrahita. Este es un libro para seres especiales. ¿Quieres saber si tú lo eres?. Pues mira fijamente el halógeno más cercano y cuenta hasta veinte...ya?..Ahora cierra los ojos. ¿Sigues viendo la luz? Enhorabuena¡. Eres especial, puedes leer este libro. Para ir abriendo boca, aquí os leo un trocito de uno de los muchos monólogos que contiene el libro.: De repente alguien dice: “Yo soy un amante de los animales. Me gustan los pájaros: voy a meter uno en una jaula. Luego, al verlo, se siente culpable y dice: Pues.....voy a ponerle un columpio. ¿Un columpio a un canario? ¡Pero ¿no ves que no tiene brazos?. Es como si le pones una guitarra y le dices: ¡Hala¡ Además de cantar, toca.



Hasta la semana que viene......

miércoles, 23 de mayo de 2012

RECOMENDACIONES DE CONCEPCIÓN MURILLO PAREDES ( NUESTRA BIBLIOTECARIA) DE LECTURAS SOBRE LA AGRICULTURA PARA EL PROGRAMA DE RADIO EL RECREO Nº 23 DEL 17 DE MAYO DEL 2012

RECOMENDACIONES POR PARTE  DE NUESTRA BIBLIOTECARIA PARA EL PROGRAMA DE RADIO EL RECREO Nº 23 DEL 17 DE MAYO DEL 2012.


Como esta semana, el martes, hemos celebrado el día de San Isidro, patrón de los agricultores, que mejor semana que esta para daros a conocer algunos de los libros interesantes que tenemos sobre este tema en la biblioteca, no sobre San Isidro, eh¡ sino sobre la agricultura.
Seguramente para vosotros, los jóvenes, es un mundo totalmente desconocido, no tanto lo será para el resto de la comunidad educativa y para vuestros padres. Pero como dice el dicho, que es bueno saber de todo, pues os voy a recomendar la lectura de un libro que para los tiempos que se nos avecinan nos va a venir muy bien a todos. Se titula: EL HORTICULTOR AUTOSUFICIENTE, de John Seymour, célebre ecologista y un abanderado de la autosuficiencia. Es un libro para los amantes de la vida autosuficiente, para aquellos que quieran tener su propio huerto, ya sea en el campo o en la ciudad.. Una obra maestra de la horticultura ecológica. Es muy útil para producir hortalizas sanas de forma barata. El libro nos enseña muchos trucos para aprovechar los pequeños espacios. Nos responde a cuestiones tan variadas desde cómo preparar el suelo, crear compost, luchar contra las plagas...etc. Y todo ello de forma ecológica, con métodos baratos y caseros. Que más se le puede pedir??



 Otro de los libros que os voy a recomendar esta semana lleva por título GEOGRAFÍA AGRARIA: Introducción a los paisajes rurales. En él se nos ofrece una visión de conjunto de la situación del sector, haciendo especial hincapié en las profundas transformaciones sucedidas en el campo a lo largo de las últimas décadas, cambios que han generalizado un proceso de diferenciación del espacio agrario español, lo que ha agravado la situación de marginalidad de una serie de zonas españolas. En el análisis de los factores explicativos se hace una referencia especial a la política agraria.



Conocéis lo que significan las siglas PAC. Pues si no es así, esta última recomendación os ayudará mucho. El libro “LA EUROPA VERDE” de Isabel Bardají y Carlos Moreno, os ayudará a disipar vuestro desconocimiento.  Una de las tres políticas comunes determinadas por el Tratado fundacional de la CEE era la PAC (Política Agrícola Común). Resulta natural dadas las dificultades de la agricultura europea –excedentes de unos productos y déficit de otros, baja productividad, altos costes, etc- la creación de una política agrícola común donde se conocieran los condicionantes y problemas de la agricultura europea, y se crearan las bases para poder solucionar esos problemas.
Este manual nos ofrece una información detallada sobre la Política Agraria Común.

Esta semana quiero finalizar la sección con la una frase que invita a la reflexión:  Sin importar que tan urbana sea nuestra vida, nuestros cuerpos viven de la agricultura; nosotros venimos de la tierra y retornaremos a ella, y es así que existimos en la agricultura tanto como existimos en nuestra propia carne.

Buen fin de semana a todos, y hasta la semana que viene.

lunes, 21 de mayo de 2012

CREACIÓN DE UN SÍMBOLO-PICTOGRAMA PARA LA BIBLIOTECA

Actividad realizada por el profesor de Eduacación Plástica y Visual ANTONIO ARCOS GARCÍA con los alumnos de 1º ESO


-Temporalización:
La preparación de la actividad entre su parte teórica y su parte procedimental se espaciará en 4 clases de trabajo intensivo a las que hay que sumar el tiempo de búsqueda de imágenes afines al que se dirige al alumno como parte misma de la propia creación. La realización del icono por parte del alumno se calcula entorno a 5 horas.

 

-Descripción:
-Buscamos la invención de un signo identificativo de un espacio con unas características muy particulares.

-La función de un pictograma es la de comunicar una ubicación o información determinada. Con este símbolo perseguimos dejar clara la existencia en este centro de este tipo de biblioteca y ,sobre todo, su situación en él.

-Esta imagen diseñada por los alumnos representará al centro fuera y dentro del recinto escolar. Esta imagen será utilizada en todas las convocatorias realizadas por la biblioteca.


-Objetivos:
 
-Aprender la importancia que el lenguaje de la imagen ha adquirido en nuestra forma de pensar, de estar , de percibir, en definitiva la importancia del lenguaje visual en nuestra comunicación verbal y no verbal.
 
-Realizar una lectura comprensiva de las imágenes, obras de arte o diseños, distinguiendo los elementos del lenguaje plástico y visual que intervienen, valorando su capacidad expresiva y funcional.


-Reconocer los elementos del lenguaje visual utilizados en la comunicación.

-Valorar como el lenguaje visual y la palabra escrita forman una unidad indiscutible para la educación de la atención y de la concentración .


-Conclusión:
Dentro de la materia de Educación Plástica y Visual son objetivos fundamentales durante el curso de 1º de ESO : la educación de la mano (hacer), así como potenciar en el alumno la creatividad de la formación de imágenes mentales que proyectamos sobre la realidad en la práctica diaria de clase .
Estas imágenes elaboradas por el grupo constituyen la palabra “ biblioteca” y la imagen “libro”.
La cooperación , la actividad del grupo en la misma dirección han constituido una imagen representativa de la biblioteca del centro a través de un acabado estético y formativo.

El alumnado se ha encargado de la selección de los pictogramas elaborados por el conjunto que mejor funcionaban.
El proceso de la elaboración de las imágenes aparece registrado en el reportaje fotográfico que se adjunta.
 

Las mejores imágenes contarán con una versión impresa para su exposición.

lunes, 7 de mayo de 2012

¿COMO FUNCIONA NUESTRA BIBLIOTECA? PROGRAMA DE RADIO EL RECREO Nº 22 DEL 26 DE ABRIL REALIZADO COR CONCEPCIÓN MURILLO (NUESTRA BIBLIOTECARIA)


INFORMACIÓN DE CÓMO FUNCIONA NUESTRA BIBLIOTECA POR PARTE DE NUESTRA BIBLIOTECARIA PARA EL PROGRAMA DE RADIO EL RECREO Nº 22 FRL 26 DE ABRIL DE 2012


Un año más se ha celebrado el Día internacional del libro y del Derecho de autor, y desde nuestro instituto estamos convencidos de que una de las mejores forma de acercarnos al fabuloso mundo de los libros es a través de la bibliotecas. Por eso, la sección de hoy va a tratar sobre ella . Estoy convencida de que la mayoría de vosotros la conocéis, pero por si hay algún rezagado, el programa de hoy lo voy a dedicar a explicaros un poquito como funciona.

Nuestra biblioteca es de libre acceso. Permanece abierta en horario continuado de 8,30 a 2,30, incluidos los recreos, de lunes a viernes.

La organización de la gestión documental se está realizando de una manera científica y sistemática, por ello se están catalogando los fondos según técnicas documentales normalizados y clasificándolos por materias siguiendo la Clasificación Decimal Universal (conocida cotidianamente como CDU).

Nuestra biblioteca cumple las funciones de información, apoyo al aprendizaje y gestión de recursos, por lo que, además de libros dispone de películas, publicaciones periódicas, así como conexión a internet.
El fichero de la biblioteca se encuentra informatizado. El programa ABIES que gestiona la base de datos, permite establecer búsquedas, selecciones, inventarios y también gestiona el préstamo.





La mayoría de vosotros cuando entráis en la biblioteca y observáis la cantidad de información que alberga os hacéis la misma pregunta: ¿Cómo encuentro el libro que necesito? Pues una biblioteca es como cualquier casa. Uno de los pilares sobre lo que se basa el buen funcionamiento de un hogar es el orden. A vuestros padres se lo habréis oído miles de veces. Y es cierto. Pues en las bibliotecas ocurre igual. Su pilar básico es el orden. Gracias a él podremos localizar rápidamente lo que buscamos . Por ello los documentos de la colección están colocados en las estanterías según la CDU. Esta clasificación ordena los libros por materias. A cada materia le corresponde varios números o letras. Los principales grupos de la CDU son: 
 
0 Obras generales
1 Filosofía y psicología.
2 Religión, teología.
3 Ciencias Sociales. Estadística. Política.
4 Vacante
5 Matemáticas. Ciencias Naturales
6 Ciencias aplicadas. Medicina. Tecnología 
7 Bellas Artes. Juegos. Deportes. Espectáculos. 
8 Lenguaje. Lingüística. Literatura
9 Geografía. Biografía. Historia  


Cada clase principal se divide en diez subclases, cada una de estas subclases en diez más y así sucesivamente.
Cada libro o documento lleva una etiqueta en el lomo llamado tejuelo, éste es portador de información sobre el mismo (generalmente la signatura) que indica la localización del documento en la biblioteca. Y vosotros os preguntareis que qué es la signatura ¿verdad?. Pues la signatura es un código que se pone a un documento para indicar su localización en los estantes de la biblioteca y facilitar su búsqueda.
La signatura se compone de los siguientes bloques de información:

1º bloque: La CDU

2º Bloque: las 3 primeras letras, en mayúsculas del apellido del autor principal.

3º bloque: las tres primeras letras del título, en minúsculas.

Os lo explico mejor con un ejemplo. Si queremos localizar un ejemplar del Quijote, buscaríamos el tejuelo que llevara la siguiente signatura: 860 (que sería el número de la CDU). Ya os he comentado antes que el número 8 cobija a la literatura. CER en mayúsculas, porque son las tres primeras letras del apellido Cervantes, y por último don, que serían las tres primeras letras del título del libro.
Todos los libros de la misma materia se ordenan alfabéticamente por el apellido del autor. Y todos los ejemplares de un mismo autor se clasifican alfabéticamente por sus títulos.
Espero haberos ayudado un poquito a conocer más a fondo nuestra biblioteca, sino ha sido así , ya sabéis donde encontrarme. Estaré encantada en despejaros cualquier duda que tengáis.

Esta información que os he ofrecido es referida al proceso técnico, pero hay algo mucho más importante para cualquier biblioteca, y es los servicios que ofrece.
 La nuestra en particular ofrece el servicio de consulta en sala: En la biblioteca se encuentra la información y los recursos necesarios para realizar los trabajos escolares, bien sean individuales o colectivos. Nuestra biblioteca además de ser un instrumento de trabajo e información es un lugar para la lectura recreativa. No olvidéis que podéis buscar aquí vuestros autores y lecturas favoritas.
También ofrecemos el servicio de préstamo a domicilio. Para poder utilizar este servicio hay que pertenecer a la comunidad educativa del instituto. Permitimos llevaros a casa material bibliográfico durante 15 días, renovable por otros 15, siempre que no haya sido solicitado por otro usuario. Para ello se debe presentar el carnet de la biblioteca. Son susceptibles de préstamo la mayoría de los libros de la biblioteca, así como las películas. Únicamente se excluyen las obras de referencia y las publicaciones periódicas que sólo se pueden consultar en sala.
Espero que esta información os haya sido de utilidad.
Para terminar esta semana me despido con una frase de Jackes Benigne: “En Egipto se llamaban las bibliotecas el tesoro de los remedios del alma. En efecto, curábase en ellas de la ignorancia, la más peligrosa de las enfermedades y el origen de todas las demás”.

Hasta la semana que viene.